L’école primaire Coeur-Immaculé-de-Marie est une école du quartier Côte-Saint-Paul / Ville-Émard à Montréal qui accueille quelque 330 élèves de la maternelle à la 6e année. Elle compte 21 enseignants, un orthopédagogue, un psycho-éducateur et un travailleur social.
Bien que située dans un quartier défavorisé, l’école se distingue par le grand dynamisme et l’implication importante de nombreux parents-bénévoles qui collaborent, avec l’équipe-école, à faire de leur école un milieu de vie stimulant pour les élèves.
L’école se distingue aussi par son indice de défavorisation très élevé qui la place dans la catégorie des écoles accueillant une forte concentration d’élèves de milieux défavorisés. (Indice de 18,99897; donc 95e rang sur 331 écoles) [1]. Nous connaissons les effets de la défavorisation dans toutes les sphères de la vie des élèves et les défis qu’elle pose :
« La défavorisation fait non seulement référence au faible revenu des parents mais aussi à l’éducation de la mère (absence de diplôme, certificat ou grade), à l’activité économique des parents (aucun des parents ne travaille à temps plein) et à la monoparentalité féminine. Ce sont là des facteurs reconnus comme pouvant aggraver les situations d’isolement et de pauvreté vécues par les jeunes et leur famille. En d’autres mots, on attribue une plus grande importance à la concentration de la défavorisation et à ses effets dans le milieu, qui peuvent se manifester tant au niveau résidentiel que scolaire [2] ».
En 2006-2007, le taux de décrochage au secondaire était de 33 % à Montréal, contre 28 % dans le reste du Québec. Dans le territoire où est située l’école Cœur-Immaculé-de-Marie (CSSS du Sud-Ouest--Verdun) ce taux s’élève à 48 %. Ainsi, « près d’un jeune sur deux sur ce territoire, n’est inscrit dans aucune institution d’enseignement au Québec alors qu’il n’a obtenu aucun diplôme ni qualification [3]».
Dans son plan d’action local 2010-2015, le CSSS du Sud-Ouest--Verdun a constaté que les enfants du territoire où est située l’école sont plus vulnérables qu’ailleurs à Montréal. Ainsi, « 4 enfants sur 10 présentent au moins une vulnérabilité au moment de l’entrée à l’école » contre 3,4 à Montréal. Parmi ces vulnérabilités on retrouve celle de la santé physique et du bien-être (16,8 % contre 12,4 % à Montréal)[4].
[1] Comité de gestion de la taxe scolaire de l’île de Montréal, Classification des écoles primaires et classification des écoles secondaires selon leur indice de défavorisation, Inscriptions au 18 novembre 2010, Montréal, 2011, p. 19.
[2] Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, En santé pour l’avenir, un portrait des jeunes Montréalais d’âge scolaire, 2009, p. 12.
[3] Ibid, p. 13.
[4] Ibid p. 13.
[5] Ibid p. 15.
[6] CSSS Vedun—Sud-Ouest, Portrait de la population du CSSS Vedun—Sud-Ouest, 2010, p. 24.